Histoire
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Découvrez la cathédrale d’Amiens, chef-d’œuvre gothique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981 !
À l’emplacement de la précédente cathédrale victime d’un incendie en 1218, l’architecte Robert de Luzarches propose un projet ambitieux dont l’évêque Évrard de Fouilloy pose la première pierre deux ans plus tard. Les proportions de l’édifice sont en effet gigantesques : 145 mètres de long pour 42,30 mètres de haut. On estime à 200 000 mètres cube l’espace intérieur, soit plus du double de celui de Notre Dame de Paris !
Commencé à la croisée du transept en 1220, le gros œuvre est achevé moins de cinquante ans plus tard, en 1269, et la charpente est posée entre 1284 et 1305.
Au moment de la reconstruction de la cathédrale, les textiles font la richesse de la ville d’Amiens. La waide comme on la nomme en picard (la guède, Isatis tinctoria), plante tinctoriale de couleur bleue qui donna le bleu roi permet de par son commerce florissant de financer une grande partie des travaux. Le décor sculpté de la cathédrale reste marqué par cette plante providentielle : sur le flanc extérieur sud de la nef sont représentés des waidiers et le sous-bassement de la façade occidentale est ponctué de représentations de cette fleur.
L’intérieur a été marqué par les remaniements intérieurs du XVIIIe siècle : afin d’appliquer les prescriptions du Concile de Trente , le jubé est remplacé par des grilles de fer forgé, et le maître-autel du chœur par un ensemble baroque.
Les modifications les plus notables sont toutefois celles réalisées au XVIe siècle. La grande rose de la façade occidentale est alors remplacée par une réalisation de style flamboyant et des stalles ainsi que des clôtures de chœur sont mises en place : avec plus de quatre mille personnages, les stalles sont d’ailleurs l’un des rares ensemble sculpté de ce type encore visible en France.
Le XIXe siècle est marqué par un vaste chantier de restaurations rendu nécessaire en raison des dégradations dues aux temps et du fait des mutilations notamment celles subies par la statuaire lors de la Révolution. Plusieurs équipes se succéderont tout au long du XIXe siècle dont le plus connu, Eugène Viollet-le-Duc, chargé du projet de restauration de 1849 à 1874.